Bernard Copeaux „Tiefenschärfe„
Höhlenforscher auf der Suche nach der wesentlichen Energie, wenn er sich derart intensiv mit der Erde unterhält ist es weil er weiß, wieviel unter der Kruste des Anscheins das Magma der Ursprünge lodert, wieviel die Epidermis bloß das Tor zum Herzen ist, wieviel in diesem Maß jede Evolution möglich bleibt. Jede Reinigung ebenfalls. Françoise Monnin, Kunsthistorikerin, Paris.
« Am 21 September 1997, sind mir im schweizerischen Hochgebirge, im « Jaun Pass » Vratti zu hunderten gemeldet worden, in den Wiesen verteilt, sich der Sonne hingebend.
Ich verarbeite diese primäre Materie in ihrem puren Zustand ihre natülichen Schattierungen respektierend, welche sich je nach Art der Gräser und Blüten die sie beinhaltet verändern. Ich schöpfe aus diesem Magma die Inspiration, die fähig ist, eine Transmutation von Kräutern und von Asche in der Betrachtungsweise des unendlich Kleinen zu operieren, sich himmlischen Ansichten der Oberseite ferner Welten anschließend, in Erwartung, manchmal unserer gleichartig oft gequält und gebeutelt.
Seitdem zieht mich meine Suche am Rande der Milchstraße, wo ich, als Entdeckungsreisender auf dem Grund der Kühe, diese Überfülle an Sternen sammle, der meine Leinwände versorgt: heilige Materie, großgügig an die Erde geschenkte Gabe der Götter, regeneratives Geschenk, Quelle der Hoffnung.
Die Menschheit lebt auf einem kleinen sehr zerbrechlichen Raumschiff, wenn wir die Menschlichkeit in unserem Inneren nicht aufleben lassen, riskiert uns die Zukunft zu entkommen.
Bernard Copeaux.
Bernard Copeaux
Spéléologue en quête de l’énergie essentielle, s’il dialogue aussi intensément avec la Terre, c’est parce qu’il sait combien, sous la croûte des apparences, le magma des origines demeure en feu ; combien l’épiderme n’est que la porte du cœur ; combien dans cette mesure, toute évolution demeure possible. Toute purification aussi. Françoise Monnin, historienne d’art, Paris.
« Le 21 septembre 1997, c’est dans la haute montagne suisse, à la « Jaun Pass » que des Vratti m’ont été révélées par centaines, étalées sur les prés, s’offrant au soleil.
J’utilise cette Matière Primordiale dans son état pur, respectant ses couleurs naturelles, changeantes selon les herbes et fleurs qui la composent. Je puise dans ce magma l’inspiration capable d’opérer une transmutation d’herbes et de cendres en vision de l’infiniment petit, rejoignant des vues célestes de dessus de mondes lointains, en attente et parfois semblables au nôtre souvent tourmenté et en crise.
Depuis, mes recherches m’entraînent tout au bord de la Voie Lactée où, en explorateur sur le plancher des vaches, je collecte ce trop plein d’étoiles qui alimente mes toiles : matière sacrée, offrande des dieux généreusement dispensée à la Terre, cadeau régénérateur, source d’espoir.
L’Humanité vit sur un petit vaisseau spatial très fragile, si nous ne ressuscitons pas l’Humain en nous, le Futur risque de nous échapper. » Bernard Copeaux.